Riche d’une expérience diversifiée, j’ai obtenu mon diplôme d’éducatrice spécialisée en accompagnement psycho-éducatif à Bruxelles en 2004.

De retour à Orléans, j’ai travaillé auprès d’enfants et d’adolescents en Institut Thérapeutique Educatif et Pédagogique. Neuf années durant lesquelles mon projet de devenir socio-esthéticienne a germé, à l’issue d’un bilan de compétences.

C’est en accompagnant ensuite des adultes en foyer de vie que j’ai senti que j’allais être tout-à-fait à ma place dans cette profession qui m’attendait. Loin des méandres institutionnels, être présente à ce que je vis avec la personne accompagnée, contribuer à son bien-être, lui permettre de se sentir digne. Tout ceci m’animait profondément.

Alors j’ai commencé par obtenir un CAP d’esthétique-cosmétique-parfumerie en 2018. Puis, tout en travaillant en institut de beauté à temps partiel, je me suis installée à mon compte comme esthéticienne. Très peu de temps après, j’ai eu la chance d’animer un atelier autour de l’estime de soi auprès de personnes éloignées de l’emploi et de leur prodiguer des soins individuels. Ceci a complètement confirmé qu’il me fallait entrer au CODES, cette école que j’avais repérée en 2012, pour apprendre le métier de socio-esthéticienne !!!

J’ai obtenu la certification en 2021. Tout ce chemin parcouru fut d’une très grande richesse et m’a permis d’explorer les fragilités mais aussi bien sûr les ressources des enfants, ados, adultes, et personnes âgées, que j’ai rencontrés dans diverses structures du domaine du handicap et de «l’inadaptation» (déficience intellectuelle, troubles psychiques, handicap physique, troubles de l’apprentissage, délinquance juvénile, troubles de la socialisation, protection de l’enfance…), ou encore en milieu hospitalier.

Le plus bel accompagnement que l’on puisse offrir à quelqu’un, le plus complet d‘après moi, c’est par cette approche qui prend en considération l’individu dans son entièreté. C’est sans doute cela qui me manquait dans ma pratique antérieure : pouvoir prendre en compte et encourager l’expression de l’ensemble «corps-esprit» par une attention posée et une approche pluri-sensorielle.

Je considère que la socio-esthétique est un excellent médiateur pour entrer en relation avec une personne et accueillir tout ce qu’elle est prête à livrer d’elle-même ; cet outil peut contribuer à aider quelqu’un à se «réparer» (dedans-dehors) parmi tous ceux contenus dans la mallette partagée avec les autres professionnels qui entourent aussi cette personne.